- érythr-
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⇒ÉRYTHR(O)-, (ÉRYTHR-, ÉRYTHRO-), élément préf.Élément préf. tiré du gr.
« rouge » et entrant dans la compos. de mots sav., notamment de médecine.
I.— [Forme érythr-]A.— [Le 2e élément est un suff. issu du gr.] :érythrémie (érythr- + -émie), subst. fém. « Augmentation du nombre des érythrocytes circulants, se traduisant par l'augmentation du volume globulaire, du taux d'hémoglobine et de la viscosité sanguine » (Méd. Biol. t. 3 1972, s.v. polyglobulie). Érythrémies fébriles (Roger ds Nouv. Traité Méd., fasc. 4 1925, p. 191)érythrite (érythr- + -ite) subst. fém. 1. Chim. « Corps à quatre fonctions alcool, obtenu (...) par hydrolyse de l'érythrine » (cf. Lar. encyclop.). Érythrite tétranitrée (LEBEAU, COURTOIS, Pharm. chim., t. 1, 1929, p. 673). 2. Minér. « Arséniate de cobalt hydraté de couleur rouge » (cf. DUVAL 1959). La symétrie des cristaux de scheelite et d'érythrite (P. CURIE, Sym. phén. phys., 1894, p. 135). Rem. Certains dict. désignent ce corps sous le nom d'érythrine (cf. Lar. encyclop., ROB., QUILLET 1965)B.— [Le 2e élément est un suff. issu du lat.] :érythrine (érythr- + -ine), subst. fém. 1. Bot. Arbrisseau des régions chaudes, à nombreuses et belles fleurs rouge vif (cf. Lar. encyclop. 1961). 2. Chim. « Matière colorante rouge » (DUVAL 1959). L'érythrine (...) est contenue dans la plupart des lichens à orseille (WURTZ, Dict. chim., t. 1, vol. 2, 1870, p. 652).II.— [Forme érythro-]A.— Adj. [Le 2e élément est un suff. issu du gr.] :érythroblastique (érythro- + blaste + ique). « Qui se rapporte aux érythroblastes » (Méd. Biol. t. 2 1971). Pullulation érythroblastique (Roussy ds Nouv. Traité Méd., fasc. 5, 2, 1929, p. 266)érythrodiapédétique (érythro- + dia + pédétique du gr.,
« qui jaillit à travers »). « Qui concerne la diapédèse des érythrocytes ». Les processus érythrodiapédétiques dans les hémoptysies (Ce que la Fr. a apporté à la méd., 1946, p. 109)
érythrolytique (érythro- + lyse + ique). « Qui concerne l'érythrolyse ». Processus érythrolytique. La fonction érythrolytique de la rate (Ce que la Fr. a apporté à la méd., 1946 p. 233)érythromélalgique (érythro- + mel, du gr.« membre » + -algique). « Qui concerne l'érythromélalgie ». Syndrome érythromélalgique (RAVAULT, VIGNON, Rhumatol., 1956, p. 566)
B.— Substantif1. [Le 2e élément est un suff. issu du gr.] :érythroblaste (érythro- + -blaste), subst. masc. « Cellule immature de la lignée rouge rencontrée normalement dans la moelle osseuse et apparaissant dans le sang au cours d'anémies » (HUSSON 1970). La genèse de la lignée rouge à partir des érythroblastes n'est pas discutée (Hist. gén. sc., t. 3, vol. 2, 1964, p. 638)érythrocyte (érythro- + -cyte), subst. masc. Synon. globule rouge, hématie. La destruction des érythrocytes vieillis a lieu dans les formations réticulo-endothéliales (HUSSON, GRAF, Manuel biol. gén., 1965, p. 88)érythrodermie (érythro- + -derm(e) + -ie), subst. fém. « Toute dermatose généralisée caractérisée par un érythème marqué, aigu ou chronique, en général suivi de desquamation » (Méd. Biol. t. 2 1971). Érithrodermie exfoliante généralisée (Teissier, Duvoir ds Nouv. Traité Méd., fasc. 2, 1928, p. 83)érythromélalgie (érythro- + -mel- + -algie), subst. fém. « Affection du système neurovégétatif... qui... se traduit par de violentes crises douloureuses des extrémités, avec œdème, rougeur, élévation de la température locale... » (Méd. Biol. t. 2 1971). Le rhumatisme chronique, l'érythromélalgie seront faciles à reconnaître (Souques, Foix ds Nouv. Traité Méd., fasc. 8, 1925, p. 99)érythroplasie (érythro- + -plasie), subst. fém. « Tache rouge, d'aspect velouté, permanente, développée sur le gland » (Lar. Méd. t. 2 1971). Mais l'épithélioma papillaire (...) l'érythroplasie du gland de Queyrat peuvent être (...) pris pour des chancres syphilitiques (Nicolas, ds Nouv. Traité Méd., fasc. 4, 1925, p. 692)érythropoïèse (érythro- + -poïèse du gr.« action de faire »), subst. fém. « Formation de globules rouges synon. hématopoïèse » (HUSSON 1970). Dans les cultures de foie d'embryon humain, Benewolenskaja observe une érythropoïèse intense (J. VERNE, Vie cellul., 1937, p. 93)
2. [Le 2e élément est un subst. fr., séparé ou non du 1er par un tiret, qui fonctionne comme suff.] :érythrocyanose (érythro- + cyanose), subst. fém. Erythrocyanose sus-malléolaire. « Affection, commune chez les jeunes filles et les jeunes femmes, caractérisée par un gonflement violacé du bas des jambes avec infiltration pseudo-œdémateuse des tissus, accompagnée d'une kératose rouge-violacée des follicules pileux » (Méd. Biol. t. 2 1971). Cf. QUILLET Méd. 1965, p. 300.érythrodextrine (érythro- + -dextrine), subst. fém. « Forme de dextrine représentant un 2e degré dans la dégradation de l'amidon (...) et colorant en rouge-violet l'eau iodée » (Méd. Biol. t. 2 1971). Les érythrodextrines se forment au début de la saccharification de l'amidon par la diastase (BOULLANGER, Malt., brass., 1934, p. 236)érythrolyse (érythro- + -lyse), subst. fém. « Destruction de l'érythrocyte avec libération de l'hémoglobine » (Méd. Biol. t. 2 1971). À la base de l'accès hémoglobinurique il y a indiscutablement une érythrolyse (Vincent, Rieux ds Nouv. Traité Méd., fasc. 5, 1, 1924, p. 236)érythro-sarcome (érythro- + -sarcome), subst. masc. L'érythro-sarcome est une tumeur de couleur rouge brunâtre, de consistance assez ferme, mal délimitée qui siège habituellement dans la moelle osseuse (Roussy, ds Nouv. Traité Méd., fasc. 5, 21929, p. 266Prononc. :[(
)-]. Bbg. DARM. 1877, p. 67, 69, 239. — QUEM. DDL t. 6, 8, 10.
érythr-, érythro-❖♦ Élément, tiré du grec eruthros « rouge », entrant dans la formation de composés savants, spécialement en médecine. Voir à l'ordre alphabétique.
Encyclopédie Universelle. 2012.